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Saint-Martin-de-la-Place est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire. La ville est idéalement située entre Loire et Authion, ce qui lui donne une forme de quadrilatère. Grâce à la présence du fleuve royal et sa basse altitude, la ville de St Martin possède des paysages variés et sauvages. Beaucoup d’îles sur la Loire y sont présentes, certaines rattachées à la rive, d’autres éphémères, qui n’apparaissent que par basses eaux. Des bords de Loire de la ville, vous pourrez avoir une vue superbe sur le Val de Loire et sur le village voisin du nom de Chênehutte et ses côteaux.
Les maisons situées près de la levée de la Loire, édifiée au XIIe siècle, sont toutes du XVIIe siècle mais ont une particularité : elles se ressemblent toutes. Murs en tuffeau, toits en ardoises, bref, elles font de Saint-Martin-de-la-Place un véritable village ligérien. Le bourg possède quant à lui quelques bâtiments remarquables. On peut citer l’église Saint etienne, qui possède un clocher du XVIIe siècle. Le presbytère, la mairie et la gare eux datent d’après 1850.
L’histoire de Saint-Martin-de-la-Place est assez importante malgré sa taille. Le village gallo-romain qu’il fut accueillait une voie traversant la Loire et la vallée. Des pieux en bois constituant le pont, datés de 50 après J.-C. sont d’ailleurs toujours visibles. A l’époque, les habitations se tenaient en contrebas du village, dans l’actuel lit de la Loire. Des restes d’une maison gallo-romaine ont été retrouvés près de la gare de Saint-Martin-de-la-Place.
La ville est marquée par son époque Moyen-Âge et les divers guerres dont l’Anjou était le centre (guerre de Cent Ans, Marches de Bretagne…). La Saint Martiniens vivaient à l’époque principalement de l’agriculture, les sols du Val de Loire sont fortement riches en minéraux et les récoltes étaient très bonnes. A la fin du Xe siècle, Saint Martin est propriété des seigneurs de Boumois et de l’abbaye de St Florent (de Saumur). Ne pouvant plus supporter les débordements réguliers de la Loire, des levées sont érigées et Saint Martin devient une paroisse indépendante dès le XIe siècle, et très peuplée.
La chapelle de la Madeleine, datant du XIIe siècle, est aujourd’hui l’unique vestige témoignant de cette époque. Les seigneurs de Boumois quant à eux ont laissé le château de Boumois, situé derrière la chapelle, mais hélas il ne date pas de l’époque “glorieuse” de Saint-Martin-de-la-Place.
A partir du Moyen-Âge et du XIIIe siècle, une forteresse était située non loin de la Loire, près de la levée, à Saint-Martin-de-la-Place. Le premier château de Boumois, placé à 500 mètres de l’actuel château, a été détruit un siècle plus tard lors de la Guerre de Cent Ans.
Le deuxième et actuel château a été construit à la fin du 1er quart du XVIe siècle, entre 1520 et 1540 pour le Baron René de Thory, seigneur de Boumois. Le logis et l’aile sud sont édifiés s en 1520-1521. En 1524 Jean Pymotz, qui est maître maçon, est tenu de construire un colombier soit l’aile nord bordant la cour et joignant la chapelle Sainte-Anne qui avait probablement été construite en 1522 ou 1523. Puis il s’engage la même année à construire un mur d’enclos de cinq cents toises de long autour du jardin situé au sud du château. Vers 1560-1570, les guerres de religions font que la défense du château est renforcée par la création de deux bastions de terre, aux angles est des douves.
L’aile sud est malheureusement détruite en 1859, ainsi que la métairie. Seul le colombier est conservé. Les charpentes, toitures et huisseries des parties sud et sud-ouest du logis, ont été refaites après qu’une bombe, tombée en 1944 près du château pour couper la voie ferrée, les aient soufflées. Les vitraux de la chapelle ont quant à eux été vendus à la fin du XIXe siècle. Le château a été inscrit aux monuments historiques le 18 aôut 1953. Cela comprend l’enceinte, les douves, le sol à l’intérieure de l’enceinte et le fuye.
Le château, mélangeant éléments défensifs et résidence renaissance, possède un architecture importante et est visitable l’été. Il est selon Christian Cussonneau l’un des exemples les plus “remarquables de l’architecture angevine du début des Temps modernes” et le dernier château gothique en Anjou. La période d’ouverture 2014 est du 01/07 au 09/09. Pour plus d’infos : www.ot-saumur.fr.
Petite anecdote : Aristide Aubert du Petit-Thouars, dit Dupetit-Thouars, est né le 31 août 1760 au château de Boumois à Saint-Martin-de-la-Place. Officier de marine français du XVIIIe siècle et Capitaine de vaisseau, il se distingue à la bataille d’Aboukir, au cours de laquelle il trouve la mort. Cette bataille également appelée bataille du Nil en anglais, a été une importante bataille navale pour Napoléon Bonaparte qui opposa les flottes britannique et française dans la baie d’Aboukir, près d’Alexandrie en Égypte.
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