On peut vous aider ?
Puisque nos 5 premières anecdotes sur les châteaux de la Loire vous ont plu, on remet ça avec un volume 2 ! Connaissiez-vous toutes ces drôles d’histoires de la région ?
Le dramaturge Victor-Joseph de Jouy nous raconte dans son tome XII de L’hermite en province (1807) l’histoire de la châtelaine de Fougères.
En 1492, le seigneur du château, messire de Villemore de Fougères, a pour femme Yseule.
D’humeur sombre, le sire est toujours à la guerre, laissant souvent sa femme seule au château. Conscient de sa beauté et craignant l’adultère, le seigneur lui interdit de recevoir un homme au château.
La jeune femme ne lui désobéit jamais. Cependant, un jour, une vieille amie lui envoie quelques cadeaux apportés par un jeune page. Manque de chance, c’est ce jour-là que choisit le seigneur pour rentrer plus tôt de combat.
Furieux d’apercevoir le page dans l’enceinte du château, le seigneur ne pose aucune question. Il se débarrasse du page et fait jeter sa femme dans un cachot, où elle restera 3 ans durant. Il explique la disparition de sa femme en la faisant passer pour morte, emportée par la maladie.
Un jour, Yseule parvient à voler les clefs de sa geôle et à s’échapper. Elle y fait enfermer son mari, ne le libérant qu’à condition d’obtenir des excuses.
Au château de la Bourdaisière vécut à la fin du XVe siècle une certaine Marie Gaudin.
La jeune femme, dont le nom vous dit certainement quelque chose, est connue pour avoir été la maîtresse de François Ier (et peut-être de Charles Quint). Elle a également la réputation d’être la plus belle femme de son temps !
En 1515, alors qu’elle accompagne François Ier en Italie, elle rencontre le pape Léon X qui, impressionné par sa beauté, lui offre un énorme diamant : le diamant Gaudin.
Amoureux des bêtes, Louis XI avait peuplé son château de Plessis-lès-Tours de nombreux animaux. Un drôle de passe-temps repris à sa mort par sa fille, Anne de Beaujeu.
La jeune femme se souvient alors d’une girafe se trouvant à la cour de Laurent de Médicis, à Florence, et que celui-ci avait prévu de lui donner. Désireuse d’acquérir l’animal, Anne lui écrit alors sa plus belle lettre.
Malheureusement, sa demande ne fut pas acceptée et il n’y eut pas de girafe au château de Plessis-lès-Tours.
En 1429, Jeanne d’Arc passe quelques jours au château de Gien.
Dans la ville, elle fait la rencontre de femmes de petite vertu qui sollicitent les hommes de l’armée du roi… Un comportement qui ne plaît guère à la Pucelle d’Orléans !
Énervée, la jeune femme leur donne des coups sur le dos avec le plat de son épée… jusqu’à briser son arme ! Il s’agissait de l’épée de Charles Martel, découverte par Jeanne à l’église de Fierbois, en Touraine.
En octobre 1307, les célèbres templiers se font arrêter. Trois d’entre eux, les plus haut placés, sont transférés à Paris pour y être entendus : Jacques de Molay, Hugues de Pairaud et Geoffroy de Gonneville.
En 1308, pendant le voyage qui devait les mener de Paris jusqu’au pape Clément V, à Poitiers, ils font étape à Montrichard, puis à Chinon, où ils rédigent leurs aveux.
Aujourd’hui, vous pouvez voir de mystérieux graffitis laissés par ces hommes sur les murs du gros donjon de Montrichard et à Chinon…
Et vous, connaissez-vous d’autres anecdotes historiques sur les monuments du Val de Loire ?
Crédits photos :
© B. Moriceau – CRTCentreValdeLoire, © Château de Gien, © Château de la Bourdaisière, © Forteresse royale de Chinon, © Claude Mouton