On peut vous aider ?
Les châteaux de la Loire recèlent de nombreux mystères et anecdotes cocasses… Aujourd’hui, on vous en raconte 5 que vous n’êtes pas près d’oublier 😉
Saviez-vous que le château royal d’Amboise avait accueilli le premier élevage artificiel de poulets ? Incongru, n’est-ce pas ?
D’après l’ouvrage La Touraine historique et monumentale, « parmi les importations faites par Charles VIII, nous devons signaler une série de couveuses artificielles » utilisées par « messire Luc Berjame, chevalier, joaillier et inventeur subtil à faire couver et naître poulets »…
Une drôle de basse-cour à la cour du roi de France !
Il existe des manies plus bizarres les unes que les autres, et Henri de Contades en tenait une bonne. C’est ce que nous raconte Frédéric Loliée dans Les femmes du Second Empire : papiers intimes.
Lorsqu’il vivait avec sa femme (qui était également sa cousine), Sophie de Castellane, au château de Montgeoffroy, l’ambiance était loin d’être réjouissante.
M. de Contades avait des bizarreries. Il était issu d’illustre maison, mais mal poli… Il sifflait à n’importe quel moment de la journée et même dans les salons ! Il avait une autre originalité : celle de casser les assiettes avec son coude pendant les repas.
Ce petit jeu a rapidement dégénéré, notre gentilhomme ne pouvant plus s’en passer. Un jour, à la foire d’une petite ville, il acheta plusieurs douzaines d’assiettes, dont il jeta les débris sur la route jusqu’à son château. Une sacrée addiction…
Alors qu’Agrippa d’Aubigné échappe au massacre de la Saint-Barthélémy, il se croit sorti d’affaire dans l’Orléanais.
Mais à 22 lieux de Talcy, on tente de l’assassiner dans son hôtel ! Imaginez la scène : en pantoufles, d’Aubigné tente de fuir, mais reçoit tout de même deux coups à la tête.
La plaie semble grave, mais lui s’en fiche. Il ne désire qu’une seule chose : mourir dans les bras de sa bien-aimée, la belle Diane Salviati, fille du seigneur de Talcy…
Il prend alors la route pour rejoindre le château de Talcy et tombe dans un profond coma, « sans veine et sans pouls ». Ambroise Paré l’aurait alors trépané sur la table de la cuisine ! D’Aubigné se réveillera sous le regard de sa tendre Diane…
Une sacrée histoire mentionnée dans Le Roman des châteaux de la Loire de Juliette Benzoni.
Des momies en Touraine ? Étrange, mais cela a bien eu lieu.
Venus de Haute-Égypte, d’abord à dos de chameaux puis en bateau jusqu’au port de Marseille, deux énormes sarcophages tombent en la possession de Nicolas Fouquet en 1632.
À sa mort, en 1680, ils les cèdent à Le Nôtre, qui lui-même les offre au seigneur d’Ussé, Louis de Valentinay.
Ce dernier, très fier, décide de les exposer dans le jardin de sa demeure, le château d’Ussé. Il fait même construire deux niches par Gaignières, afin d’abriter les deux antiquités. Très rapidement, les momies deviennent une attraction en Touraine.
À la Révolution, le seigneur d’Ussé fuit ses terres. Ses momies sont confisquées et restent chez un particulier à Paris jusqu’en 1847. Elles entrent ensuite dans les dépôts du Musée du Louvre !
Madame de Pompadour baigne dans un luxe immensurable. Coquetteries, manies, hôtels particuliers, jolis châteaux…
Elle n’en a jamais assez ! En 1760, elle achète le château de Ménars. Pour s’y rendre depuis Paris, elle doit passer par Orléans.
À cette époque, à Orléans, l’architecte Hupeau vient de construire un nouveau pont en pierre.
Une œuvre architecturale visionnaire et moderne qui soulève bien des questions quant à sa réelle solidité. Hupeau se rend alors sur les terres de Ménars pour demander à la marquise d’emprunter son pont à son prochain voyage.
Quand on apprend que Madame de Pompadour a franchi le pont dans sa voiture à cheval, et ce, sans aucune difficulté, circule alors un pamphlet mesquin :
« Censeurs, Hupeau est bien vengé ! Reconnaissez votre ignorance. Son hardi pont a supporté le plus lourd fardeau de la France. »
Une drôle d’anecdote mentionnée par Danielle Gallet dans Madame de Pompadour ou le pouvoir féminin.
Les châteaux de la Loire, c’est aussi des histoires cocasses ! Quelle est votre histoire préférée ?
Article recommandé par : Crédit Agricole Centre Loire
Crédits photos :
© Leonard de Serres, (cc) Antonio Sampieri, © Centre des Monuments Nationaux – Château de Talcy