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Logé entre la Ferté-Saint-Aubin et Chambord, en plein cœur de la Sologne, le village de Ligny-le-Ribault abrite un savoir-faire vieux de 5 générations…
C’est dans cette commune solognote que sont fabriquées briques et carrelage depuis 1890, au sein de la Tuilerie de la Bretèche, une entreprise avant tout familiale.
Dernière briqueterie artisanale de la région, elle œuvre à la restauration d’une grande partie du patrimoine loirétain, habillant châteaux et vieilles bâtisses, mais aussi certains lieux parisiens et franciliens. Découvrez comment cet artisanat est perpétué de père en fils !
Classée au patrimoine vivant, la Tuilerie de la Bretèche est avant tout une affaire de famille. Depuis la fin du XIXe siècle, les méthodes de fabrication restent intouchées, de l’arrière-grand-père au dernier descendant, Aymeric de Baudus.
Rien d’étonnant à ce que l’entreprise soit localisée en Sologne, où l’argile abonde ! Mais attention à ne pas vous méprendre : à l’heure actuelle on ne fabrique quasiment plus de tuiles mais des briques et du carrelage pour la restauration de monuments historiques ou de caractère. L’idée étant de reproduire à l’identique leur architecture d’origine – datant parfois du XIIe siècle – qu’il s’agisse de leur forme, couleur ou aspect.
Ainsi, les producteurs de la Tuilerie reproduisent des gestes vieux de plus de 100 ans… L’objectif premier ? Préserver le patrimoine ligérien en permettant aux édifices de conserver leur allure d’autrefois.
Levez les yeux et admirez ces maisons anciennes et monuments drapés de leur robe bordeaux. Lorsque vous visiterez les châteaux d’Amboise ou de Chambord, Versailles ou encore Les Invalides parisiennes, vous reconnaîtrez peut-être la patte de ces artisans talentueux.
La première étape de fabrication consiste à passer l’argile (extraite des carrières environnantes) dans trois broyeurs et de l’humidifier. Les carreaux sont ensuite pressés pour obtenir un calibrage sans faille, au même titre que les briques. Et pour ajouter un cachet ancien, celles-ci sont recouvertes de chanvre ou de sable : rien de tel pour les vieillir !
Place ensuite au séchage d’environ trois semaines, puis à la cuisson au sein d’un four datant de 1950. Pour cette dernière étape, le bois est utilisé afin de garder l’authenticité de la brique avec un flambage naturel, directement en contact avec le matériau.
Mais gare au préchauffage : une croissance trop rapide de la température pourrait faire exploser les briques. Vous l’aurez compris, tout est dans la dextérité…
Lorsqu’elles sont enfin terminées, les briques se déclinent en une palette de couleurs allant du beige orangé au rouge foncé, et sont quelquefois ornées d’émail bleu ou vert.
Des visites sont réalisables de 14 h à 18 h durant les journées européennes du patrimoine ainsi que les journées du patrimoine de pays et des moulins
Lors de votre venue, vous remarquerez probablement l’immense four trônant devant la briqueterie. Il date de 1890 et nous rappelle l’importance des traditions au sein de cette entreprise engagée pour la préservation architecturale.
Vous savez maintenant tout sur la fabrication des magnifiques carrelages et briques à l’ancienne que vous apercevez peut-être au sein de certains monuments de la région !
Lieu d’accueil : Tuilerie de la Bretèche – 45240 Ligny-le-Ribault
Plus d’informations : au 02 38 45 43 88
Article recommandé par : Crédit Agricole Centre Loire
Crédits photos :
© Tuilerie de la Breteche, © Coyau
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