On peut vous aider ?
Envie d’en apprendre un peu plus sur la vie à la Renaissance ? Aujourd’hui, on vous propose un focus sur les danses très pratiquées en Val de Loire à cette époque ! À lire attentivement et, pourquoi pas, à tester chez vous.
Par opposition aux danses populaires du Moyen Âge, dont on ne sait pratiquement rien, de nombreux écrits nous permettent de mieux connaître les danses pratiquées à la Renaissance.
Tout d’abord, les danses de pays étaient différentes des danses de cour. Alors que les danses de la cour exigeaient une formation des danseurs, les danses de pays pouvaient être exécutées par n’importe qui.
Considérées comme une véritable forme d’éducation, les danses de la cour étaient directement dérivées de celles du peuple, mais transformées selon les règles du parfait courtisan.
On retiendra l’« orchésographie » du maître-à-danser Thoinot Arbeau, un traité de danse publié en 1589. Il y enseigne à son élève Capriol toutes les danses pratiquées à l’époque, dont la basse-danse, la pavane, la gaillarde, la volte, l’allemande, le branle ou encore les bouffons.
Ces noms ne vous disent rien ? Venez découvrir ce qui se cache derrière. C’est parti pour un petit cours d’histoire !
Le XVe siècle et la première moitié du XVIe peuvent être considérés comme l’ère de la basse-danse, qui fait la transition entre le Moyen Âge et la Renaissance. Mais qu’est-ce que la basse-danse ? C’est une danse lente et majestueuse, au caractère à la fois aristocratique et galant.
Elle se réalise à deux, en couples ouverts, c’est à dire que les deux danseurs ne sont pas face à face, mais côte à côte, le cavalier menant sa cavalière à sa droite en la tenant par la main.
Les couples progressent dans cette position, en réalisant successivement certains pas : la révérence, les simples et les doubles, le branle, la reprise et le congé. Ces pas sont répétés dans un ordre précis. Le maître-à-danser codifie la suite des pas à respecter très scrupuleusement !
Une danse lente, soignée et pas très physique, idéale pour s’échauffer !
Dans le courant du XVIe siècle, la basse-danse sera progressivement remplacée par la pavane.
Lors des bals, les danses s’enchaînent, et après une pavane arrive souvent la gaillarde !
Héritée des danses populaires, bien plus vives et plus gaies, la gaillarde se danse également en couple. C’est une danse sautée : là, les danseurs doivent faire preuve de plus d’agilité et de résistance !
Les écrits de l’époque recensent plus de quinze pas de gaillarde différents et on pourrait même en créer aujourd’hui.
Il y a une seule règle à suivre : respecter la mesure à 6/8. Le pas de base est appelé « cinq pas », et comprend un pied en l’air droit, un pied en l’air gauche, un pied en l’air droit, un pied en l’air gauche et un saut majeur avec retour en posture droite.
Ce n’est pas tout à fait clair ? On a trouvé une petite vidéo pour vous aider si vous voulez tenter de la reproduire chez vous ! Ambiance garantie.
Parmi les danses populaires de la Renaissance, on notera également le branle. Il se danse en groupe, en ronde et parfois en chaîne, les danseurs se tenant par les mains et les balançant au rythme de la musique. Il existe plusieurs branles, de complexité et d’origines variées. On y retrouve un côté beaucoup plus gai et folklorique !
Les branles sont historiquement répandus dans de nombreuses régions d’Europe et sont encore pratiqués dans certaines régions.
Autre type de danse répandu pendant la Renaissance : les bouffons, une danse dynamique et bien plus théâtrale.
Elle se pratique en groupe de quatre danseurs (quatre hommes, quatre femmes ou deux hommes et deux femmes) équipés d’épées et de boucliers. Le vocabulaire de l’escrime est utilisé pour décrire ses figures : feinte, taille haute, taille basse, revers haut, revers bas, estocade.
Une danse bien plus originale à regarder, qu’en pensez-vous ?
On espère que ce petit tour d’horizon des danses de la Renaissance vous aura plu. Vous en connaissez d’autres ou vous avez envie d’en essayer ? Dites-nous tout !
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