On peut vous aider ?
Dès votre arrivée dans la galerie de l’Apocalypse, vous allez vivre un moment unique, inoubliable. C’est un enchantement, une découverte extraordinaire qui fascine le monde depuis le XIVe siècle. Louis Ier, duc d’Anjou et frère du roi Charles V, décide de se faire faire une immense tapisserie qui aura pour sujet l’Apocalypse selon Saint Jean. Le visiteur peut aussi y retrouver des références à la vie quotidienne de l’époque du prince (guerre, peste, famine, etc.). Tous ces moments sont là, devant vous, comme si vous les viviez, mystiques et tellement réels à la fois.
Longue de 140 mètres à l’origine, la tenture de l’Apocalypse révèle un savoir-faire raffiné. Trésor venu tout droit de l’époque médiévale, vous pourrez percer ses mystères en regardant, à l’entrée de la galerie qui l’abrite, un documentaire donnant les clefs de lecture de ce feuilleton composé à l’origine de six grandes pièces de tapisserie.
Le peintre-cartonnier du roi qui réalisa les modèles s’est inspiré des enluminures illustrant le dernier livre de la Bible. Écrite par Saint-Jean au Ier siècle, l’Apocalypse annonce la bataille entre les forces du bien et du mal et les catastrophes qui puniront les hommes puis desquelles émergera un monde nouveau.
Oui vous avez bien lu ! 500 m2 c’est la taille de cette oeuvre imposante ! Démons, dragons, chevaliers en ordre de bataille, le fantastique côtoie la vie politique, le quotidien et les coutumes de l’époque. La tapisserie de l’Apocalypse vous plongera au coeur du Moyen Âge, à l’époque des châteaux forts.
Pour vos enfants, c’est une mine d’informations sur le Moyen Âge. Avec l’épopée du Prince Noir, la lutte contre les Anglais, les myriades de cavaliers, la tenture de l’Apocalypse ne serait-elle pas une des premières bandes dessinées de l’histoire ?
Après 7 ans de labeur, notamment dans les ateliers parisiens de Robert Poisson, on se demande encore comment les petites mains de l’époque ont pu réussir un tissage d’une telle précision. Les arrêts de fils sont cachés à l’intérieur du tissage : la tapisserie n’a ainsi pas d’envers ! Une palette de couleurs éblouissantes (verts, bleus, rouges, oranges…) illuminait à l’origine les scènes et reste encore intacte sur l’envers de la tapisserie. Sur l’endroit, le réalisme des personnages a gardé tout son panache !
La tapisserie de l’Apocalypse est une rescapée, une survivante ! Car ce trésor incomparable a bien failli disparaître tant il a été malmené, oublié, mutilé. La tenture de l’Apocalypse a bien souffert. Léguée à la cathédrale d’Angers par le bon roi René à la fin du XVe siècle, elle est désaimée aux siècles suivants. Faute d’être vendue, elle est découpée en morceaux, utilisée comme couverture pour les chevaux, tapis, protection des arbres contre le gel.
Aujourd’hui, les 103m de long restant sur les 140 d’origine sont présentés dans une galerie construite spécifiquement pour cette œuvre gigantesque et fragile. Son analyse scientifique est toujours d’actualité. La tapisserie n’a pas encore révélé tous ses secrets !
La découverte de La tapisserie de l’Apocalypse sera, sans aucun doute, l’un des moments forts de votre visite au château d’Angers.
Le château est ouvert tous les jours (sauf 1er janvier, 1er mai, 1er novembre, 11 novembre et 25 décembre) :
Tarifs : 9 € (Adulte), 7 € (Tarif réduit). Gratuit pour les moins de 18 ans, 18-25 ans ressortissants de l’Union Européenne, personne handicapée, demandeur d’emploi).
– Renseignements : 02.41.86.48.77
– Crédits Photos : Philippe Berthé, Antoine Ruais (CMN)