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Le domaine de la Turmelière doit son nom des “tours meulières”, des moulins qui abondaient dans cette région d’Anjou. Le domaine se situe sur la commune de Liré, aux confins de l’Anjou, face au village d’Ancenis (Loir-Atlantique), sur l’autre rive de la Loire.
Le château primitif de la Turmelière date du XIIIe siècle. C’est alors une place forte avancée entre Anjou et Bretagne, quasi imprenable, du fait de sa position entre coteaux escarpés et Loire. La forteresse médiévale fut restaurée au XVe siècle par Perceval Chabot (aïeul de Joachim du Bellay), notamment les salles basses et hautes de la demeure, ainsi que le pont-levis et les douves…
Il faut attendre 1472 et Christophe Chabot (grand père du poète) pour que le Château de la Turmelière devienne résidence principale. Il était alors utilisé comme place-forte, où on se retranchait en cas de siège.
La fille de Christophe Chabot, Renée épouse Jean du Bellay au début du XVIe siècle, à l’âge de 14 ans. Joachim du Bellay nait de cette union entre 1522 et 1525. Il passera sa jeunesse à la Turmelière et certains paysages angevins ont sans doute inspiré le poète dans ses récits…
La Turmelière reste la propriété de la famille du Bellay jusqu’au décès de Claude du Bellay, neveu du poète, en 1562. C’est la soeur de Joachim, Catherine qui hérite du domaine et par extension, son mari Christophe de Breil. Après la Révolution Française, le village de Liré n’est pas épargné par l’insurrection vendéenne et le Château de la Turmelière est pillé et incendié…
Après la destruction du premier château, pendant l’insurrection vendéenne, la Veuve d’Eutrope Thoinet, un des propriétaires de la Turmelière, fait construire une nouvelle demeure, avec les matériaux du château détruit… Il ne reste rien, aujourd’hui, de ce second château qui se trouve à l’emplacement la terrasse sud du château que l’on connait aujourd’hui.
Le château de la Turmelière est construit en 1887. Il s’inspire du Château de Beaumesnil, situé en Normandie. Le comte Charles Thoinnet, à l’origine de la reconstruction, fait également aménager les ruines du château fort en jardins pour donner au lieu un caractère romantique.
Les vestiges de l’ancien château (ruines, douves, colombier) ont été inscrit aux monuments historiques en 1941.
La Turmelière accueille aujourd’hui trois entités : un centre équestre, l’association La Turmelière et l’Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique (ITEP) qui héberge une soixantaine de jeunes.
Plus d’infos : www.turmeliere.org