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Lorsque je foule la terre de Neuvy-Saint-Sépulchre, je plonge des siècles en arrière. Riche de son patrimoine religieux médiéval, de sa nature enchanteresse et de ses délices gastronomiques, cette terre indrienne m’a une fois de plus charmée. Suivez-moi !
Depuis quelques jours, je me promène dans le Berry côté Indre à la découverte des pépites du département. Aujourd’hui, je me trouve au sud de cette terre, au pays de George Sand, qui jouit de nombreux sites à ne pas rater. C’est ce que je vais vous montrer…
Dès mes premiers pas dans le bourg de Neuvy-Saint-Sépulchre, une perle d’architecture romane m’attend : la basilique Saint-Étienne. Aussi imposante de l’extérieur que de l’intérieur, cette bâtisse a été construite au XIe siècle à la demande d’Eudes de Déols à son retour de Jérusalem. Charmé par son voyage au Proche-Orient, il souhaitait faire réaliser une réplique du Saint-Sépulcre de Jérusalem au sud de ses terres, à Neuvy.
Une fois les grandes portes passées, mes yeux sont directement attirés par le plafond de la rotonde. La coupole, soutenue par ses onze piliers sculptés (pour les 11 apôtres), est un véritable trésor de l’art roman. Je progresse dans le monument, la lumière transperçant les vitraux offre des reflets multicolores sur les murs. En son sein, l’édifice possède des reliques rapportées des Croisades par le cardinal Eudes de Châteauroux : quelques gouttes de sang du Christ ainsi que des fragments de son tombeau. La présence de ces reliques fait de la basilique Saint-Étienne une étape importante sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle et explique son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. Et je comprends aisément pourquoi, tant il est difficile d’en ressortir…
Je poursuis ma route vers un autre grand monument religieux : l’abbaye cistercienne de Varennes à Fougerolles. Lovée dans la nature, au fond de la vallée du Gourdon, se trouve l’ancienne abbaye royale Notre-Dame de Varennes datée du XIIe siècle. J’y admire nef, anciens dortoirs, maison de l’abbé, dépendances… Si certains de ces éléments ont été transformés au fil des siècles, ils n’en restent pas moins impressionnants en raison de leur poids dans l’histoire.
Basilique, abbaye… Ce territoire est marqué par son héritage religieux, mais pas que ! Il est aussi parsemé de bijoux historiques témoignant des épisodes qui se sont passés sur ce territoire.
C’est ce que je ressens au cœur de ce paysage vallonné et sinueux, où le château de Sarzay sort tout droit des champs de blé. Ce monument du XIVe siècle qui a servi de décor à George Sand pour son roman Le Meunier d’Angibault est en cours de restauration, mais il est toujours très photogénique. Un arrêt est indispensable pour les amoureux de patrimoine comme moi.
Le roman de George Sand doit son nom au moulin d’Angibault, un charmant édifice bordé de petits cours d’eau. Ici, j’admire le dernier moulin en état de l’Indre et découvre la meunerie et les traditions du XVIIIe siècle.
Tout aussi charmants, le château et le donjon de Lys-Saint-Georges m’ont beaucoup plu avec les 11 tours de muraille et l’impressionnant pont-levis enjambant les douves. La légende raconte que le château et le bourg doivent leur nom à un traité de réconciliation qui aurait été signé dans le château par Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion !
Le canton de Neuvy-Saint-Sépulchre est aussi un petit bout de territoire où il fait bon vivre et flâner.
L’esprit détendu après mes multiples visites culturelles, je me dirige vers le parc des Parelles, un site naturel exceptionnel. Ses sentiers me permettent de m’évader au milieu des paysages si chers à George Sand.
Pour les amoureux d’escalade, à quelques kilomètres de là, venez arpenter le sentier à Saint-Plantaire, jusqu’au Rocher de la Fileuse. Une fois le sentier du GR de Pays parcouru sur cet éperon rocheux surplombant la Creuse, j’admire un panorama à couper le souffler sur la rivière et la forteresse de Crozant… Une vue magique bien méritée !
Je ne m’y suis pas risquée, mais lors de ma randonnée, des amis m’ont conté leur expérience de saut à l’élastique depuis le viaduc de l’Auzon à Cluis. Ils ont fait un saut de l’ange de 50 m. Une belle montée d’adrénaline ! De mon côté, j’ai préféré rester sur le plancher des vaches pour découvrir la gastronomie locale.
Comme à mon habitude, impossible de faire une escapade sans goûter aux trésors culinaires du terroir. C’est donc tout naturellement que je me rends à la ferme biologique du Grand Bois à Chassignolles. Ici, les chèvres et les lapins vivent dans les champs… Dans une ambiance familiale, on m’accueille et on me fait découvrir la fabrication de fromage biologique à l’ancienne. Un vrai délice, respectueux de l’environnement et des animaux !
Pour clôturer en beauté cette petite promenade dans le canton indrien de Neuvy-Saint-Sépulchre, je m’offre une pause généreuse à la ferme-auberge de Poumoué. Le cadre authentique de cette étable du XVIIIe siècle me met déjà en appétit. Ici, tout est fait à base de fromage de chèvre de la ferme ! Omelette, caprifette, viande… Un vrai délice avec des plats généreux et originaux !
L’histoire et la beauté architecturale des incontournables de cette terre sereine et généreuse m’ont fait découvrir une autre facette de l’Indre. De nombreuses surprises m’attendent encore…
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